• Confinement - jour 43

    C'est une habitude, dirait-on : je suis perplexe.

    Devant à peu près tout... Du déconfinement au port du masque, en passant par les chiffres, l'attitude des gens autour de moi, le sens des priorités de certains...

    Si je m'en fie aux chiffres que j'ai croisés hier, j'ai clairement du mal à envisager la perspective d'un déconfinement tel qu'annoncé. A commencer par la reprise des écoles. A mon sens, c'est une opération-suicide, et visiblement le gouvernement italien n'est pas loin de partager mon avis.

    Après une période de "plateau" et des chiffres qui semblaient encourageants, le taux des décès est reparti à la hausse, et...pas qu'en France ! C'est bien là ma principale préoccupation. Je guette les chiffres du reste de la semaine, parce que je me demande si on ne va pas simplement se prendre la "deuxième vague" annoncée depuis le début juste sur la fin de la "première vague"... Ce qui serait plutôt inquiétant, puisque ça signifierait qu'au final le confinement ralentit mais n'empêche pas la propagation du virus.

    Notons que mon avis n'est pas très bien perçu autour de moi, que ce soit via Internet ou au travail. Depuis quelques jours, j'ai le droit à un torrent de protestations outrées quand j'observe que le confinement ne devrait pas être levé si tôt. "Ah mais non, ne dis pas ça, moi je veux voir mes amis !", "ah mais non, moi je veux aller au restaurant !", "ah mais non, je dois acheter des fringues pour mes gosses", "ah mais non, j'ai une réunion de famille en juillet !", "ah mais non, je veux partir en vacances !", "ah mais non moi je veux que mes gamins repartent à l'école, je n'en peux plus de les avoir à la maison !"...

    Alors oui, je sais, je suis dépourvue de compréhension dès qu'il est question de vie sociale. Mais même, d'un point de vue purement intellectuel, j'ai du mal à comprendre ces gens qui ramènent tout à leur propre situation et à leurs frustrations. Pourtant, je suis une égoïste puissance mille. MAIS ! Même comme ça, ça me dépasse ! Ne serait-ce que pour une question de sécurité personnelle ! Ma couenne, j'y tiens ! Et qu'on puisse rêver d'un restaurant alors même que le virus continue sa petite vie tranquille en bondissant d'un organisme à un autre, ça me dépasse ! On me dira, c'est facile pour moi, ça ne fait clairement pas partie de mon mode de vie, et encore moins de mes besoins... Mais, exemple tout bête : j'adore faire mes courses en magasin, pour autant, en additionnant 1 + 1, j'en suis venue à la conclusion que je n'irai plus faire mes courses avant un, deux, trois ans...parce que ces lieux collectifs me semblent hautement risqués en l'état actuel des choses (et, oui, j'avoue aussi, parce que les gens vont vite me taper sur les nerfs)...

    D'ailleurs, parlons-en, des gens qui me tapent sur les nerfs...

    Trois heures de bouchon pour aller s'acheter de la malbouffe ???? C'est ça, le "monde d'après" ? C'est ce qui leur manque tant ??? Je suis sidérée. J'ai des collègues qui ont sauté sur le drive du restaurant chinois qui vient de rouvrir, et qui en ont fait l'objectif de leur semaine. Franchement, je ne comprends pas. Tant mieux pour les restaurateurs que ça fait vivre, on est d'accord, mais j'ai du mal à comprendre comment les gens peuvent considérer ça comme un besoin vital ! Serait-ce les mêmes que ceux qui ont dévalisé les magasins les premières semaines pour acheter pâtes, papier WC et cochonneries diverses ??? Serait-ce surtout les mêmes que ceux qui grognent parce qu'ils vont devoir payer 5 euros pour un masque ? Pas que je sois convaincue par le port du masque dans l'espace public (sauf commerces et transports... dans la rue, je n'y vois aucune utilité...) mais avouons qu'il y a toujours une logique qui m'échappe !

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