• Confinement - jour 9

    Bizarrement, le terme de confinement perd tout son sens quand on est obligé de faire acte de présence au travail. Oui, je dis bien "faire acte de présence", parce qu'on peut difficilement appeler ça "travailler". Ma première impression était la bonne, on s'ennuie sec. Et encore, du lundi au mercredi, ce sont les jours les plus "pleins" en terme d'occupation. Jeudi et vendredi, ça va être un carnage complet, j'envisage d'emmener ma liseuse, et zut à ceux qui y trouveront à redire.

    Niveau précautions, comme prévu, c'est le vide. Hier, à un moment, il y avait SEPT personnes dans mon bureau de 20 m² ! Autant dire que la distanciation sociale en a pris un gros coup dans l'aile. Quand on nous dit de nous limiter à cinq contacts sociaux par jour grand maximum, ça laisse à réfléchir... Certains collègues se contrefichent totalement des règles, visiblement ils ne se sentent pas concernés. Je maintiens que dans ces conditions, c'est ridicule de me demander de limiter la promenade de mon chien. Je risque moins dehors, avec mon toutou comme seule compagnie, qu'au bureau, avec des clampins qui visiblement se contrefichent de leur santé et de celle des autres.

    Je reste sidérée par le silence radio du gouvernement sur le sort des fonctionnaires sous statut spécial. Le Premier Ministre a encore insisté sur l'importance de développer le télétravail, mais par ici, seuls mes chefs en haut-lieu y ont droit. Ah ça, à Dijon, à la DISP, il n'y a plus un chat, mais quid des établissements ? Idem, tout le monde s'en fiche...

    Je reconnais que j'en viens presque à espérer un durcissement du confinement avec des mesures plus étendues. Cela a été envisagé mais pas suivi d'effet... Ceci dit, j'ai remarqué un certain relâchement dans les rues, les gens ont l'air de sortir davantage, donc je pense qu'à un moment ils vont encore devoir resserrer la vis. Peut-être qu'à ce moment-là on s'intéressera enfin au sort des gens qui continuent à devoir travailler comme si de rien n'était, qui sait...

    A côté de ça, j'ai réussi à valider ma livraison de produits alimentaires...à 3h00 du matin, mardi ! Oui oui, 3h00 ! Bon, j'avoue que ma commande n'avait pas un côté indispensable, mais puisqu'on ne sait toujours pas si ça va durer un mois ou plus, je préfère savoir que j'ai de quoi voir venir pour les prochaines semaines ! Je déteste la notion de privation, et puis j'ai décidé d'éviter les lieux publics et les magasins dans les deux semaines qui suivront la fin du confinement, parce que je pressens que les gens vont être complètement dingues...

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