• Auteur : Robin Cook

    Genre : science-fiction

    Avis rapide : sarcastic

    Résumé : Tout commence par un mystérieux disque noir, fait d'une matière inconnue, avec lequel un étudiant californien, Beau, se blesse au doigt en l'examinant. Pris d'une violente fièvre, Beau se rétablit très vite... mais son comportement n'est plus le même. à la fois euphorique et incohérent, il commence à inquiéter sérieusement Cassy, son amie. Et l'épidémie se répand. Ceux qu'elle ne tue pas, à leur tour, changent de personnalité, pour s'agréger bientôt à une sorte de secte prosélyte, qui se répand dans le monde entier, cherchant à contaminer les autres. D'où provient ce virus redoutable ? Quelle puissance invisible s'exerce à travers lui, cherchant à sélectionner les humains et à les transformer en les mettant à son service ? Sheila, médecin hospitalier, Jonathan, informaticien, et quelques autres vont prendre conscience du danger et mettre en commun leurs forces pour contrer ce virus dont ils ne savent qu'une chose : il n'est pas d'origine terrestre. Maître du thriller médical, Robin Cook rejoint ici l'anticipation. Une anticipation qui, à l'heure des épidémies nouvelles et des manipulations biotechnologiques, pourrait bien n'être pas invraisemblable...

    J'ai chargé ce livre sur ma liseuse parce que le titre m'a rappelé le téléfilm inspiré du roman que j'avais vu il y a bien longtemps, et dont je gardais un bon souvenir. Au final... Eh bien pour une fois, j'ai largement préféré la version télé !

    Je connais bien l'auteur car j'ai lu pas mal de ses romans quand j'étais ado, ce qui est étonnant quand on sait que le monsieur aime écrire sur le milieu médical et que j'ai précisément la phobie de tout ce qui ressemble à un médecin, un hôpital ou une aiguille. Ici, on est clairement dans la science-fiction, et je dois dire que ce n'est guère convaincant, surtout dans la seconde partie du roman. Les choses s'enchaînent de façon plutôt prévisible, et la solution pour éradiquer le fléau est trouvée avec une facilité déconcertante. Mention spéciale au super laboratoire souterrain qui permet à nos scientifiques improvisés de mener à bien leurs recherches : un complexe militaire abandonné en état de fonctionnement avec des tas de virus, bactéries et autres joyeusetés en libre-service, avouez que c'est quand même gros !

    Les personnages manquent cruellement d'épaisseur, on nous présente Cassy et Beau comme "fiancés" mais au final Cassy a vite fait de renoncer à sauver son prétendant. Jonathan accepte très facilement la disparition de ses parents. Sheila ne semble pas spécialement inquiète pour d'éventuels proches. Bref... Dans mes souvenirs, les héros du téléfilm étaient beaucoup moins lisses.

    Quant à la fin, elle est...abrupte, à tel point que j'ai d'abord cru que mon fichier avait un problème !

    En bref, une lecture qui intrigue pendant les premiers chapitres, puis qui sombre dans la facilité et peine à convaincre... 


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  • Série : the Effigies

    Tome 3

    Auteur : Sarah Raughley

    Genre : fantastique

    Avis rapide : wink2

    Résumé : Quel est le plus dangereux : le feu qui couve en elle ou les souvenirs qui menacent de s'emparer de son esprit ?  Le monde est en proie au chaos. Et ce ne sont pas les Effigies, ces jeunes femmes dotées chacune d'un pouvoir unique lié aux quatre éléments, qui semblent capable d'y mettre fin... Car, aux yeux de tous, Maia est une traîtresse. Sa jumelle June, revenue d'entre les morts, sème le chaos et la dévastation partout où elle passe. Tout le monde s'imagien donc que la jeune Effigie est passée à l'ennemi et travaille main dans la main avec Saul.  Belle a quitté le groupe, Chae Rin et Lake ont disparu, la Secte, désormais démantelée, est remplacée par une organisation aux buts terrifiants, toujours sous l'égide de Blackwell. Tout autour du globe, les Effigies sont recherchées pour leurs crimes. Et Maia ? Personne n'en a entendu parlé depuis des semaines. Pourtant, découvrir le lien mystérieux qui uni Saul, Blackwell et les Spectres est désormais d'une urgence vitale – sinon, il ne restera bientôt plus rien du monde que les Effigies ont lutté, génération après génération, pour sauver du désastre...  Quatre filles, quatre pouvoirs : le dernier rempart contre les ténèbres ! Girl power, souvenirs résurgents et légendes anciennes, découvrez une course contre la montre épique qui couvre le monde entier... 

    Ouf ! J'ai ENFIN pris le temps de terminer la trilogie des Effigies, dont j'avais énormément apprécié les deux premiers tomes ! Quant à ce tome-ci...

    Pour commencer, je dois admettre que c'est rarissime, mais j'ai été fortement impressionnée par la taille monumentale de ce bouquin (quasi 700 pages) ! Et du coup, j'ai préféré le lire en version numérique ! C'est bien la première fois que je me détourne de l'exemplaire papier pour lui préférer le format sur liseuse, mais avouons que niveau confort de lecture, c'est nettement mieux !

    En ce qui concerne l'histoire en elle-même, j'étais ravie de retrouver Maia et les autres, cependant j'ai eu du mal à vraiment rentrer dans l'histoire. J'aurais du mal à expliquer pourquoi. Je n'étais pas vraiment perdue, je me souvenais plutôt bien des tomes 1 et 2, mais j'ai trouvé que ce troisième volet manquait parfois un peu d'entrain et d'énergie, exception faite de la partie finale qui, elle, est très prenante.

    Il y a des ficelles un peu trop grosses, même pour un livre de ce genre, et par exemple le coup de la sœur jumelle diabolique est un peu trop facile. De même, j'ai trouvé que l'ensemble était finalement trop gentillet, je me serais attendue à une issue plus sanglante pour un ou deux personnages. Disons que c'est mon côté psychopathe qui s'exprime !

    La lecture a été agréable dans l'ensemble, mais j'ai parfois été perdue, notamment dans les scènes de divination, et dans cet imbroglio Alice/Saul/Nick. Le rythme m'a semblé entravé par des longueurs quelque peu inutiles, qui ressemblaient un peu à du remplissage et n'apportaient finalement rien de plus à l'intrigue.

    Bizarrement, dans l'ensemble, le personnage auquel je l'ai plus adhéré est celui de Belle. Maia m'a semblée nettement trop lisse et prévisible, Lake et Chae Rin sont plutôt en retrait et sont finalement un peu trop caricaturales. L'esprit de groupe n'est finalement présent qu'à la toute fin du roman, parce que Maia a quelque peu tendance à voler la vedette à ses copines.

    Bref, sans être une déception totale, je reconnais avoir tout de même préféré les deux premiers tomes, qui tombaient moins dans la caricature.

    Mention spéciale tout de même pour la fin du roman, que j'ai clairement adoré, et qui pourrait laisser supposer (peut-être...) une éventuelle suite !


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  •  

    Auteur : Heidi Perks

    Genre : thriller psychologique

    Avis rapide : ^^

    Résumé : Une enfant disparaît. Deux versions du drame. Une seule vérité. Harriet avait confié sa fille à sa meilleure amie Charlotte pour un après-midi à la kermesse de l’école. Charlotte est persuadée de n’avoir quitté Alice des yeux qu’une fraction de seconde. Le temps pour la fillette de se volatiliser. Dévastée, Harriet ne peut plus envisager de revoir Charlotte. Elle ne lui fera sans doute jamais plus confiance. Mais elle n’aura pas le choix. Car, deux semaines plus tard, les deux femmes sont convoquées par la police pour être interrogées séparément. Il semblerait que chacune d’elles ait des choses à se reprocher…

     

    Je suis rarement surprise par les thrillers que je lis, probablement parce que j'ai l'esprit un peu machiavélique et que j'ai toujours tendance à flairer ce que l'auteur manigance. Mais pour le coup, j'avoue avoir été totalement bluffée par ce titre !

    Dès le départ, j'ai été intriguée par la personnalité des deux protagonistes principales, Harriet et Charlotte. Harriet, au départ, m'a agacée de par sa passivité, son tempérament anxieux (ce qui est rigolo, sachant que niveau anxiété je ne suis pas mal non plus...), son apparente incapacité à décider de quoi que ce soit... Charlotte, elle, m'a fait pitié, car elle subit dès la disparition d'Alice le rejet d'une communauté qu'elle pensait unie, tout en se faisant son propre procès.

    Soyons honnête, dans la première partie du roman, j'ai vraiment, vraiment eu des doutes quant à l'état mental de Harriet, ne sachant pas trop si cette impression de "folie" venait de ce qu'elle subissait (la disparition de sa fille unique) ou si le mal était plus ancien.

    Heureusement, au fil de la lecture, j'ai compris que les choses étaient plus complexes que ça. Mais comme je ne veux pas dévoiler le mystère aux lecteurs n'ayant pas encore ouvert le livre, je dirais juste une chose : attendez-vous à être surpris, et pas qu'un peu !

    Je dois dire que mon sentiment de pitié pour Charlotte n'a fait que grossir au fur et à mesure que je comprenais les tenants et les aboutissants de cette affaire. Pauvre Charlotte, c'est finalement elle la principale victime dans l'histoire ! Et à sa place, je pense que j'aurais très, très, très mal réagi : je l'ai trouvée très stoïque, très digne, et la fin m'a laissé une certaine impression de malaise.

    Un excellent thriller psychologique, sans une goutte de sang mais avec une grande violence malgré tout. Du genre qu'on ne voit pas, mais qui détruit, petit à petit...

    Un énorme merci à NetGalley et aux Editions Préludes pour cette belle découverte. Il va sans dire que je lirai les autres romans de l'auteur.

     


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  • Auteur : Karen Thompson Walker

    Genre : littérature générale, fiction

    Avis rapide : money

    Résumé : Dans une petite ville universitaire de Californie du Sud, la vie des habitants est soudain transformée par un mystérieux phénomène que personne ne peut expliquer ni contrôler. La population sombre dans un profond sommeil d'où nul n'arrive à sortir. Et pendant ce temps, tous rêvent... Les personnages s'entrecroisent. Mei, la première confrontée à ce mal, découvre sa colocataire endormie, et la fait hospitaliser. Sarah et Libby, deux jeunes soeurs partageant la vie de leur père atteint de catastrophisme, vont en son absence apprendre à faire face à la réalité. Ben et Annie, enseignants venus de Brooklyn avec leur bébé, tentent d'échapper à la menace en franchissant le cordon sanitaire imposé par la police. En vain. Ce récit à la puissance romanesque captivante emporte le lecteur dans un univers où se mêlent le rêve et la réalité, comme dans la célèbre comédie de Shakespeare, Le Songe d'une nuit d'été.

    (J'ai reçu ce livre dans le cadre d'un partenariat NetGalley, mais j'ai volontairement mis le résumé d'Amazon, car le résumé de NetGalley dévoilait la moitié de l'intrigue...)

    J'avoue avoir abordé ce livre comme un thriller, et c'est sûrement pour cela que j'ai été un peu désarçonnée par la fin... Car en fait, il s'agit bien là d'un roman littéraire, sans lien aucun avec l'univers du thriller. Pour autant, passé ce petit instant de perplexité devant l'ultime chapitre, j'ai apprécié ce voyage dans la petite ville de Santa Lora en compagnie des différents personnages. Ma préférence va à Sarah et Libby, mais aussi à Mei. J'ai moins accroché avec Annie et Ben, jeunes parents dépassés par les événements et perdus dans leur relation...

    L'histoire est captivante dès les premières lignes, et on a vraiment du mal à savoir quoi en attendre. Malgré ce flou artistique, on se surprend à enchaîner les chapitres, et à partager un peu du quotidien perturbé des protagonistes. Petit reproche, j'ai trouvé que l'auteur insistait un peu trop sur la dimension onirique (normal, vu le titre...) et pas assez sur l'impact dans le monde réel. On parle bien de pillage à un moment donné, mais ça reste superficiel et plutôt gentillet dans la forme. De ce fait, ça perd beaucoup en crédibilité, mais au final je pense que l'auteur ne cherchait absolument pas à ancrer son histoire dans la réalité.

    La fin est très (trop ?) ouverte, ce qui est un peu frustrant... La dimension fantastique qui apparaît dans les derniers chapitres laisse place à différentes interprétations, mais j'aurais bien aimé que l'auteur nous fournisse la sienne, plutôt que de nous laisser libre de choisir la nôtre.

    J'ai passé un bon moment de lecture et je remercie NetGalley et les Editions JC Lattès pour ce partenariat !

     

     


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  • Auteur : Emile Gauthier & Sébastien Lévesque

    Genre : histoires vraies

    Avis rapide : 

    Résumé : La face cachée d'Internet recèle de bien étranges histoires... Distorsion est un podcast québécois qui traite d'histoires étranges qui sont nées sur le web et sont alimentées par une communauté d'internautes avides de sensations fortes. 

    Dans ce livre , vous trouverez une sélection de 13 histoires de true crime, dark web, disparitions et légendes urbaines parmi les 60 existantes :8 histoires des plus populaires du podcast,  et 5 totalement inédites. pour lesquelles le web s'enflamme, et qui se sont déroulées aux quatre coins de la planète.  Ces histoires savamment élaborées répondent en tous points aux attentes des lecteurs en quête de mystères et de suspense. 

    Quand j'avais une douzaine d'années, j'étais fan des recueils de Pierre Bellemare, et j'ai depuis conservé un plaisir coupable pour ce genre de livres. C'est donc tout naturellement que ce titre est arrivé sur ma liseuse. Je ne connaissais pas du tout les deux auteurs, et encore moins leur podcast qui semble avoir une certaine audience auprès des francophones. J'écoute très peu la radio, et jamais de podcasts, ceci doit expliquer cela.

    Malgré tout, quelques-unes de ces histoires ne m'étaient pas inconnues, puisqu'ayant fait l'objet d'un battage médiatique ici dans l'Hexagone. C'est notamment le cas de l'affaire dite "Xavier Dupont de Ligonnès"... Les auteurs présentent les faits sans chercher à se donner des allures de détective, et j'avoue que j'ai plutôt apprécié ce choix. Ils insistent surtout sur les liens des différents dossiers traités avec le monde numérique, ou sur l'impact que certaines affaires ont pu avoir sur les réseaux sociaux. Voire l'inverse, sur le rôle souvent cruel des réseaux sociaux, et sur leur pouvoir de nuisance, par exemple pour cette pauvre Amanda Todd, dont j'avais déjà entendu le nom sans pour autant avoir eu tous les éléments en main.

    Evidemment, ce n'est pas de la grande littérature, mais j'ai trouvé la tonalité choisie intéressante et dépourvue de voyeurisme. Quelque part, les auteurs cherchent à faire prendre conscience à leurs lecteurs des dangers et de la puissance du Net, et j'aurais tendance à dire qu'il faudrait au moins faire lire l'histoire d'Amanda Todd aux lycéens, pour leur faire prendre conscience des dangers auxquels ils peuvent s'exposer sans le savoir.


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  • Auteur : Jennifer Chambliss Bertman

    Tome 1

    Genre : aventure / jeunesse

    Avis rapide : ^^

    Résumé : Un livre caché. Un message codé. La chasse peut commencer. Émily est une passionnée de la Chasse aux livres, un jeu créé par son idole, le célèbre éditeur californien Garrison Griswold. Il s'agit de décrypter des messages codés pour trouver l'emplacement de livres cachés ! Mais lorsqu'elle emménage avec ses parents à San Francisco, patrie de la Chasse aux livres, elle est choquée d'apprendre que M. Griswold a été agressé alors même qu'il allait lancer une nouvelle quête livresque d'une ampleur inédite. À elle et à ses amis de jouer !

    Ce livre m'intriguait depuis sa parution, et lorsque j'ai pu me le procurer au format numérique, je n'ai pas hésité bien longtemps ! Verdict ?

    Voilà un petit roman jeunesse bien sympathique, qui nous entraîne dans une passionnante chasse aux livres avec une héroïne attachante ! La thématique est plutôt originale, avec un air de chasse au trésor, et en même temps on sent que l'auteur veut transmettre à ses jeunes lecteurs sa passion pour la lecture. Malgré le public visé, le lecteur adulte peut y trouver son compte : le style n'est pas trop enfantin, les péripéties s'enchaînent avec une certaine vraisemblance, et l'ensemble se dévore en quelques petites heures.

    Il est évident que je lirai les tomes suivants !

    A noter que si Book Scavanger est à la base une invention, l'idée a donné lieu à une vraie chasse aux livres à travers les USA ! Je ne peux qu'adhérer au concept !

     


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  • Je n'ai pas encore abordé la question de la différence homme/femme chez les Aspies, et pourtant il y aurait matière à le faire.

    Le souci, c'est que je suis une femme (même si j'ai toujours eu du mal à m'inclure dans un genre précis...) et que j'ignore tout de la façon dont un homme vit son Asperger.

    Je sais que chez la femme, Asperger se diagnostique plus difficilement, notamment à l'âge adulte (je pense en être un bon exemple...) du fait d'une facilité toute féminine à jouer les caméléons.

    J'ai croisé ce petit visuel sur https://aspieconseil.com/blog/ et j'ai eu envie de le poster par ici, car il est très parlant !

     

    J'en profite pour rebondir sur les thématiques féminines :

    Je pense qu'effectivement mes difficultés sociales sont masquées, du moins si on me regarde de loin, sans prêter attention à mon fonctionnement quotidien. Disons que je fais illusion socialement. Je peux échanger, mener une conversation, et même si j'ai l'image de quelqu'un de froid et réservé, je reste capable de m'inclure dans un contexte social, quand bien même je n'en retire aucune satisfaction.

    Pour l'hypersensibilité, pareil... Je me reconnais bien dans la description, de même que dans les rituels mentaux. D'ailleurs, j'ai longtemps cru que tout le monde se parlait et se motivait via un dialogue intérieur. Je pensais que c'était le propre de tout être humain, et rigolez si vous voulez, j'ai découvert que ce n'était pas le cas très récemment, via un groupe Facebook américain dédié aux Aspies ! Je le fais en permanence, pour tout et pour rien, parfois même à voix haute. Et toute ma journée est ritualisée. Par exemple, si une pensée m'est négative et me met mal à l'aise, je dois la formuler trois fois à voix haute pour l'exorciser. Si si.

    Ne parlons pas de la comorbidité... Je suis en plein dedans pour l'anxiété...

    Ah, la maternité ! Pas désirée, c'est le moindre que l'on puisse en dire ! Le fait de lier clairement ce non-désir d'enfant (voire même ce rejet complet de la maternité, car pour moi c'en est clairement un !) et Asperger est très intéressant et, quelque part, assez réconfortant. Par contre, je ne me reconnais pas du tout comme étant "plus à risque de subir des abus sexuels" car je déteste tellement la promiscuité que je suis capable de filer une gifle à quelqu'un qui ne ferait que m'effleurer accidentellement l'épaule...donc je ne préfère pas penser à ce que je pourrais tenter de faire à quelqu'un qui chercherait un contact plus intime !

    Quant au risque de sous-diagnostic, je valide... Mon généraliste n'a jamais été convaincu par le pré-diagnostic et j'ai longtemps été taxée de phobique sociale, timide maladive, dépressive, j'en passe ! Je ne ressemble pas à une "autiste" telle qu'on se l'imagine, et malheureusement on parle d'autiste Asperger, pas d'Asperger tout court. On se fait même copieusement remettre à sa place, parfois, quand on veut se définir comme Asperger et que la personne en face connait des autistes profonds. Evidemment, la comparaison n'a pas grand-chose à voir, ce serait comme comparer un malvoyant et un aveugle, mais pour les gens (et même parfois pour les professionnels de la santé !) la subtilité est difficile à saisir...

     


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  • Un évènement récent m'a donné envie de gribouiller ce petit article, vite fait.

    Je veux y parler de mon incapacité à ne pas (trop) réfléchir et à ne pas me faire trop de films à l'avance.

    Prenons un exemple très récent : mon chien. Il a un souffle au cœur depuis des années, qui n'a jamais été exploré et n'a jamais posé de problèmes. C'est un toutou dynamique, qui gambade en promenade été comme hiver. Cependant, après des années à repousser la chose, j'ai décidé de le faire détartrer, et la vétérinaire, en l'auscultant dans cette optique lors de sa vaccination annuelle, a jugé nécessaire de faire une échographie cardiaque.

    La vétérinaire n'était pas du tout alarmiste, elle a juste mentionné 3 cas de figure possibles :

    1/ ils font l'échographie, il n'y a aucun problème, ils enchaînent sur l'anesthésie et le détartrage.

    2/ ils font l'échographie, il y a un léger souci, ils prescrivent un traitement (probablement à vie), on attend quelques mois, et on peut faire le détartrage.

    3/ ils font l'échographie, il y a un gros souci, on oublie l'idée d'un détartrage.

     

    Évidemment, je me suis arrêtée d'emblée sur les pires options, la 2  et la 3.

    Et donc je suis devenue une spécialiste des problèmes cardiaques chez le chien.

    Je peux vous parler maintenant de cardiopathie congénitale, de sténose aortique, des différents stades de l'insuffisance cardiaque, du phénomène de compensation... bref, les problèmes cardiaques canins sont devenus un de mes intérêts restreints en l'espace d'une semaine. Sachant qu'à la base je suis phobique de tout ce qui touche au fonctionnement du corps humain, c'est presque comique !

    On me dira que c'est ridicule, parce que l'examen n'a pas encore eu lieu et qu'il ne sert à rien de tirer des plans sur la comète, mais j'en suis au point que je connais même les noms et les posologies des médicaments !

    Le pire étant que même en étant pleinement consciente de cette absurdité, je ne peux pas faire autrement. Mon vilain cerveau, tout là-haut, ne sait pas réagir autrement qu'en analysant à fond toutes les données d'un (éventuel) problème à venir !

    Ce n'est pas un problème de pessimisme, de fatalisme, de manque de confiance envers les spécialistes, mais c'est vraiment ancré dans mon fonctionnement. Et c'est, pour ma part, 200% Asperger. Confrontée à une situation inconnue, je dois me l'approprier pour l'apprivoiser et me préparer à réagir en conséquence.

    Le souci, évidemment, c'est que c'est usant psychologiquement ET physiquement : l'échographie est programmée pour demain, et je suis actuellement dans un état de décomposition proche du zombie. Paie ton obsession ! Pourtant je dors normalement, je mange normalement, ce n'est pas un stress au point de m'empêcher de dormir ou de m'alimenter, mais malgré tout mon cerveau reste connecté H24 sur cette problématique. Et à la longue, ça use !

    Ce n'est bien évidemment qu'un exemple récent parmi tout un tas d'expériences similaires.

    Et pour être honnête, dans ces cas-là je bénis ma tendance ermite et mon désintérêt total pour la vie amoureuse. Imaginez donc à quoi ressemblerait mon existence si je devais gérer mes inquiétudes pour un conjoint ou pire, des enfants !

    Des fois, franchement, j'aimerais bien pouvoir débrancher mon cerveau !!!

     

     

    EDIT : il apparait que j'avais raison quant à mon hypothèse première. Mon Saucisson a bien une MVD, à savoir Maladie Valvulaire Dégénérative.  Il a un traitement à prendre à vie (en raison de 2 cachets par jour)... La vétérinaire n'est pas pessimiste, c'est visiblement quelque chose de courant chez les petits chiens, plus encore chez les Chihuahuas. Les traitement ont pour but d'éviter le développement de la maladie. Chez certains chiens, ça peut très bien se stabiliser et ne jamais empirer. Chez d'autres, ça peut progresser rapidement. Mais je suis plutôt optimiste car je pense qu'il est porteur de cette MVD depuis quasiment le début, son souffle au cœur avait été détecté par un autre vétérinaire quand il avait à peine 3 ans et il est toujours resté asymptomatique, exception faite de quelques épisodes de toux en période de stress. Me voilà donc chargée de gérer l'administration du traitement, j'ai déjà investi dans un pilulier et j'ai mis des étiquettes partout pour me rappeler des dosages. Et évidemment, j'ai lu et relu les notices, que je connais maintenant par cœur... *soupir*


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  • Auteur : Sarah Morant

    Genre : young adult, romance

    Avis rapide : sarcastic

    Résumé : Alizée est atteinte du syndrome d’Asperger, un trouble génétique qui ne touche qu’une personne sur deux cents. Heureusement, elle peut compter sur Blaise, son frère jumeau, pour l’accompagner en toutes circonstances et la protéger de l’incompréhension des autres. Alizée a toujours besoin de post-it pour savoir comment réagir avec eux : ne pas parler trop fort, rire au bon moment… D’ailleurs, c’est plutôt eux qui sont les plus difficiles à comprendre, pas elle ! Quand on n’a pas les codes, le monde est très compliqué à comprendre. Et quand on ne comprend pas le monde, comment peut-on se comprendre soi-même ? Dans son nouveau lycée, loin de l’agitation de Paris et du harcèlement dont elle a autrefois été victime, Alizée se sent revivre. Peut-être qu’un jour elle trouvera quelqu’un qui ne cherchera pas à la rendre normale. Quelqu’un avec qui elle n’aura pas besoin de ces fichus post-it. Et si c’était Zachary, cet éternel solitaire qui semble ne pas être insensible au charme tout particulier de la jeune fille ? Mais, pour que l’étincelle entre Alizée et Zach s’épanouisse, encore faut-il que la jeune Asperger comprenne ses sentiments, et que son frère cesse de la surprotéger. Les adolescents vont ainsi s’engager ensemble dans une longue route vers la confiance et l’acceptation de la différence.

    L’Asperge aborde un sujet puissant et émouvant, questionnant l’identité adolescente et la notion de normalité. Avec humour et fraicheur, Sarah Morant déconstruit l’archétype du héros pour donner voix « à toutes les personnes qui voient le monde différemment et le rendent plus beau ».

    Avant toute chose, OBJECTION, votre Honneur ! Le passage du résumé que j'ai mis en rouge m'a fait sauter de ma chaise : réduire Asperger à un trouble génétique est un peu trop facile ! Même les spécialistes de la question s'accordent à dire que la génétique est loin de tout expliquer ! En résumé, Asperger, ce n'est pas la trisomie 21, ça ne se décode pas dans l'ADN ! Fin de l'objection.

    Je lis rarement des romans consacrés à Asperger, parce que, soyons francs, je m'y reconnais difficilement. Les auteurs semblent prendre plaisir à caricaturer les Aspies, soit sous les traits de gosses à tendance psychopathe, soit sous ceux de petits génies mal dans leur peau. Le juste milieu ne semble pas facile à trouver, mais j'ai voulu donner une chance à ce titre, et c'est pourquoi j'ai postulé pour le lire. Verdict ?

    Eh bien, je confirme que ce fameux juste milieu est porté disparu au champ d'honneur...

    Attention, je ne peux pas dire que j'ai détesté ma lecture. Au contraire, je l'ai plutôt appréciée. L'auteur a une plume agréable, les personnages sont sympathiques, les chapitres s'enchaînent tout seuls, et le message principal (sur la tolérance) est bien porté. Mais...

    Disons-là franchement, je ne me suis pas reconnue une seule seconde dans Alizée. Exception faite de ses crises de panique et de sa répulsion à être touchée... Encore que... J'ai grimacé à certains moments, car finalement Ali supporte plutôt bien le contact, celui de son frère, de ses parents, de son amie Capucine... Personnellement, et même du haut de mes 37 ans, je sais que j'ai horreur qu'on me mette une main sur l'épaule, à tel point que, même maintenant, avec le recul et la maturité, ça me donne envie de hurler (et de flanquer mon poing dans le nez du malotru, même si ce malotru fait partie de mon cercle familial...)...

    De bout en bout, Ali m'a semblé bien trop sociable, ou du moins à la recherche d'une certaine sociabilité. Je sais bien que tous les Aspies ne sont pas aussi ermites que moi, mais là, ça me semblait extrême. Imaginer une Asperger qui va copiner avec la petite sœur de son petit ami potentiel et qui, d'emblée, va s'allonger sur le lit de la dite petite sœur pour manger du pop-corn devant une série, c'est vraiment quelque chose qui me semble surréaliste, à moi qui n'ai jamais été capable de mettre un orteil dans la chambre de qui que ce soit, et encore moins d'avoir l'air aussi détendue devant quelqu'un que je ne connais quasi pas ! Ce n'est pas le seul passage qui m'a fait tiquer... Tout du long, j'ai trouvé qu'Alizée cherchait trop à se normaliser, à tel point que son image d'Asperger se troublait. Je trouve que ça fausse grandement le message principal sur la tolérance, justement. A côté de ça, j'ai trouvé tous les personnages trop gentils, trop lisses. Même ceux issus du passé d'Ali ne sont finalement pas si méchants, quand on y pense. L'accumulation de toute cette bienveillance rend l'histoire un peu trop mièvre par moments, et surtout, ça altère beaucoup le réalisme du récit.

    Le personnage d'Alizée est sympathique, ses réflexions sont intéressantes, parfois plutôt justes, mais si je l'avais croisée pour de vrai, je ne pense pas que je l'aurais identifiée comme Asperger. Les scènes où elle va manger à l'extérieur, par exemple, m'ont parues assez fausses. Les seuls passages où il est mention de surcharges sensorielles (liées au bruit notamment) concernant les épisodes où elle essaie d'aller à une fête (ou la scène de l'alarme incendie). En vrai, je peux témoigner que TOUT dans la vie quotidienne peut provoquer une surcharge, du simple bruit de Klaxon dans la rue à des conversations mêlées à la caisse d'un supermarché. J'ai fui la cantine de mon lycée (pour aller m'enfermer dans une salle de classe et y manger une salade préparée à la maison) dès que j'ai pu, parce que je ne supportais pas le bruit des discussions, le brouhaha ambiant, le claquement des couverts, les bruits de mastication... Et pour le coup, ce n'est pas une exception, c'est même une des principales difficultés rencontrées par les Asperger au quotidien. Ici, je n'ai rien lu de similaire. Certes, Ali se cache sous sa capuche en cas de malaise, mais elle supporte beaucoup plus de choses au quotidien que je ne serais capable de le faire.

    Autre point noir, la routine : c'est essentiel pour un Asperger, et ce n'est pas mentionné ici. Au contraire, la vie d'Alizée m'a semblé peu routinière. Et, enfin, le gros reproche : nulle part il n'est mentionné la fatigabilité extrême des Asperger lorsqu’ils doivent se confronter à une situation sociale ! Après la scène de la fête, d'où Ali se sauve en catastrophe, j'aurais hiberné pendant dix heures (et je me serais payée une maxi migraine par la suite) !

    Et puis, disons-le, j'ai été légèrement agacée par le côté petit génie d'Alizée, qui maîtrise à fond les mathématiques les plus compliquées. J'aimerais bien que, pour changer, on mette en avant un Asperger lambda, sans "super talent". Car rappelons-le, tous les Aspies ne sont pas des génies...et tous les génies ne sont pas des Aspies !

    En bref, même si j'ai apprécié la tonalité de ce roman, et si je n'ai eu aucun mal à en parcourir les chapitres, je ne me suis pas reconnue dans ce livre. Je sais bien que beaucoup d'Asperger aspirent à mener une vie normale, là où j'ai personnellement choisi, depuis longtemps, de ne pas faire semblant et de ne jamais me forcer. Mais même en gardant cela à l'esprit, je ne me suis pas du tout reconnue dans cette vision-là de l'Asperger. Et je n'ai même pas trop compris pourquoi Ali était stigmatisée dans son ancien lycée, car à moi elle m'a semblé plutôt normale ! Si une nouvelle camarade m'avait complimentée sur mes cheveux, je n'aurais jamais eu le réflexe de la complimenter en retour sur sa robe : je me serais demandée si elle se moquait de moi, et au mieux j'aurais grogné un vague merci, au pire je n'aurais rien répondu du tout !

    Ce livre a le mérite de parler d'un syndrome méconnu au grand public, et de faire passer un certain message d'acceptation (de soi et des différences de l'autre) mais j'aurais aimé plus de réalisme. 

    Je remercie NetGalley et les Editions Hachette Romans pour ce partenariat.

     

     


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  • Auteur : Daniel Waters

    Genre : young adult / thriller

    Avis rapide : yes

    Résumé : Veronica n'a pas peur des fantômes. Bien sûr, elle préférerait de pas voir apparaître le spectre d'un jeune homme devant son miroir. Mais elle n'a pas le choix : depuis la Catastrophe, les morts font partie de la vie. Les morts font partie de la vie, pourtant la fille du professeur Bittner ne s'est jamais manifestée à lui. Or il doit l'aider. Il doit trouver un corps pour se réincarner. Plus il observe son élève Veronica, plus il est convaincu qu'elle est parfaite pour abriter l'âme de sa fille.

    N'étant pas une férue de cinéma (loin s'en faut...) je n'ai aucun élément de comparaison avec le film homonyme, mon avis ne sera donc basé que sur ma lecture !

    Je ne surprendrai personne en affirmant aimer les histoires de fantômes, c'est donc tout naturellement que j'ai postulé pour ce partenariat ! Et je n'ai pas regretté, car j'ai adhéré à ma lecture dès les premiers chapitres ! J'avoue ne pas avoir trop accroché au personnage de Veronica, un peu trop "princesse" à mon goût, mais les autres protagonistes ont eu plus de succès, et l'ambiance est tellement réussie que j'ai facilement dépassé l'animosité que m'inspirait l'héroïne. J'ai également ressenti une certaine compassion pour le "méchant" de l'histoire, prisonnier de sa douleur et de sa folie.

    Mon seul regret est que j'aurais aimé en savoir plus sur cette fameuse catastrophe qui semble avoir rasé New York de la carte, et qui a propulsé les fantômes parmi les vivants ! J'espérais que l'auteur nous prépare un second tome plus explicatif, mais visiblement ce n'est pas à l'ordre du jour. Dommage, car on reste finalement dans le flou quant à ce contexte pourtant bien intriguant !

    Un grand merci à NetGalley et à Hachette Romans pour ce partenariat !


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