• Transférés

    Auteur : Kate Blair

    Genre : science-fiction

    Avis rapide : arf

    Résumé : Dans un futur proche, l'humanité a trouvé le moyen de soigner toutes les maladies : les transférer aux criminels, dont la quasi-totalité vient des ghettos, maintenus au ban d'une société qui touche à la perfection. C'est dans ce monde qu'est née Talia Hale. À seize ans, elle est la fille chérie d'un politique qui se voit déjà Premier ministre d'Angleterre. Atteinte d'un simple rhume, au plus grand dégoût de son entourage, elle doit subir son premier Transfert. Mais à l'hôpital, Talia sauve une fillette d'une agression, et cette petite fille des ghettos lui fait découvrir l'envers du décor et l'horreur d'un système où seuls les plus riches ont le droit à la santé. Pour changer une société où la frontière entre bien et mal est plus floue que jamais, Talia devra briser le cocon doré dans lequel elle a grandi et combattre tout ce en quoi elle a toujours cru... y compris son propre père.

    Voici enfin la critique de ce livre, lu depuis un petit moment... J'ai eu du mal à trouver un moment pour l'écrire, car j'ai eu la bonne idée de déménager entre-temps. Bref ! Voici enfin mon avis sur ce roman.

    Au départ, j'ai été attirée par le thème, original à souhait, qui expose une idée assez dérangeante. Je travaille dans un milieu où je suis amenée à côtoyer (de loin, certes, mais disons que je vois passer des choses, beaucoup de choses...) des "criminels" et je trouve parfois (oui, bon, souvent) que la justice française n'a pas de réponses assez sévères devant l'horreur de certains crimes. Ce ressenti m'a peut-être incitée à considérer ce concept de "transfert" avec un certain intérêt, même si évidemment ça reste de la science-fiction absolue.

    J'ai bien aimé le début de l'histoire, et j'ai vite éprouvé de l'affection pour l'héroïne, Talia. Au tout départ, elle se présente comme une petite fille gâtée, issue d'un milieu très privilégiée et absolument pas habituée à côtoyer la misère et l'injustice. Puis elle évolue, remet son mode de vie en question et prend position pour défendre son point de vue et ses convictions, allant jusqu'à contrer son propre père. Cet aspect-là m'a beaucoup plu. Mais malheureusement, il a été obscurci par d'autres détails qui ont  refroidi mon enthousiasme.

    Sur le fond, d'abord : je trouve que l'auteur schématise trop et que sa vision du monde est vraiment trop simpliste. Les riches sont blancs, les pauvres sont noirs. C'est un peu trop facile, et l'auteur insiste par ailleurs trop souvent sur les couleurs de peau de ses protagonistes.

    Sur la forme, ensuite : j'ai trouvé que le style manquait cruellement d'entrain. A aucun moment je ne me suis dit "ah non, je ne peux pas arrêter ma lecture maintenant, je veux savoir la suite". C'est plutôt "plat", les idées sont là, il y a quelques rebondissements intéressants, mais ça manque de rythme et de ferveur. J'ai finalement l'impression que l'auteur n'a pas vraiment cherché à développer son univers, qu'elle n'a pas voulu creuser, créer une mythologie, donner des explications tangibles (comment en est-on arrivé à cette idée de transférer des maladies ? comment marche le processus ? on a bien une description du moment où le rhume de Talia est transféré à un "criminel", mais qu'en est-il pour les maladies sérieuses ?? parce qu'un RHUME, franchement...!)... Si le roman avait été le premier tome d'une série, ça aurait pu être excusable, voire explicable, mais il semble que ce soit un livre unique, sans suite prévue.

    Et puis évidemment il y a le fameux coup de foudre improbable entre la petite fille riche et le "criminel" pauvre des ghettos. On le voit devenir dès que le personnage de Galien apparait, et franchement...c'est lourd, trop facile, trop prévisible, trop fleur bleue.

    En bref, cette lecture n'a pas été un coup de cœur pour moi, malgré une idée de départ qui me séduisait beaucoup sur le papier. Je dirais même que ma déception est proportionnelle à l'intérêt que cette idée suscitait chez moi. Elle aurait mérité un meilleur traitement, plus d'explications, plus de développements...

    Merci aux Editions Michel Lafon pour ce partenariat que j'aurais souhaité apprécier davantage.

     

     

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